Book cover
Voir en ligne View in Webstore
L'Oie de Cravan
9782924652176

Chansons transparentes

Jonas Fortier

Voir en ligne View in Webstore
L'Oie de Cravan
9782924652176

C’est vers l’année 2011 au salon Expozine que l’éditeur de L’Oie de Cravan a fait la connaissance d’une bande de jeunes allumés qui s’apprétaient à fonder une maison d’édition. La coopérative d’édition la Jachère est née peu de temps après, dans la foulée des manifestions et révoltes de 2012, et s’est révélé un lieu riche en productions et découvertes de toutes sortes. C’est suite à leur travail au sein de cette coopérative que sont devenus visibles les Manuel Mineau (Aura Fallu) et Toino Dumas et il y a fort à parier que de nombreuses autres découvertres nous viendrons de ce côté. Ainsi, Jonas Fortier, un des animateurs principaux du groupe y a publié sous de nombreux pseudonymes  (dont Jacques-Brigitte Custo et Joni Jacusto) des publications au tirage confidentiel. Sa poésie est marquée par des images à haut risque, excessives et baroques. Il propose ici avec ces Chansons transparentes le résultat de trois années d’écriture, une réflexion sur le thème du désir. Il en dit ceci «En relisant aujourd’hui ces chansons, je me rappelle ce que j’ai lu de poésie coréenne, chinoise et japonaise. On pourra peut-être parler d’un esprit zen, d’une sensibilité méditative ou d’un regard métaphysique, mais on peut toujours rattacher les petites choses à de plus grandes et plus solides. Alors je préfère parler de chansons. J’ai fredonné dans ma tête tous ces petits poèmes, je les ai chantés sans musique, sans mélodie, sans chant, juste pour qu’ils vivent.»Extrait : je buvais l’eau du désert l’eau disait feu l’eau disait guéris maintenant mais je ne voulais pas guérir pas devant vous pas tout seul non plus pas tout de suite j’attendais l’heure la saison la pluie le dieu qui coule au-delà des humeurs je m’étais logé dans un vide dans une parfaite unité mais il n’y avait rien je ne marchais pas caressait-on mon visage ou ma main on caressait du désert traversant une vallée on me traversait moi moi l’ami du contraire.