Little Witch Hazel (a year in the forest) illustre bien cet esprit, avec la petite sorcière, aux multiples talents, qui vit dans la forêt et aide toutes sortes de créatures démontrant une amitié forte et solide.

L’autrice-illustratrice Phoebe Wahl nous livre ici une véritable ode aux saisons avec une palette de couleurs qui réchauffera tous les cœurs.

Dans la même lignée de cet appel de la connexion à la nature, Riikka Jäntti, nous présente la Petite souris (qui) va à la campagne. Au chalet de son papy, elle s’initie aux plantes, aux animaux sur l’île, au silence des arbres comme aux étoiles dans la nuit sombre. Ce petit livre est une bouffée d’air frais pour une pause de notre vie citadine, un rappel aux choses simples de la vie rythmée par le vivant qui nous environne.

Retrouver, dans ce nouveau livre Le trésor de Camilia et Cocci, les transformations de la nature, d’une saison vers une autre, et de voir évoluer les deux amies qui ont l’habitude de jouer aux cartes encore et encore. Camilia finit pourtant par s’ennuyer et décide de partir avec son amie dans une chasse au trésor. C’est ainsi que de leur découverte d’un gland, qui sera planté dans le sol naîtra, grâce à la pluie, de nouvelles connexions…

Comment, dans le monde complexe dans lequel nous évoluons, ne pas vouloir rester chacun dans notre bulle, rassuré par les routines que nous nous donnons ? La nature, pleine de réconfort, n’est pas accessible pour tout le monde ni encore bien comprise, quant aux humains, donne t’il toujours le goût de la rencontre? Madame Hortense, héroïne du livre de Hélène Herry et Yukiko Noritake, nous présente La promeneuse, une femme sensible qui compose des bouquets d’une grande poésie le matin et qui pourtant apprécie ses promenades solitaires l’après-midi. Son monde est prévisible, jusqu’à ce qu’un compagnon pointe son nez pour, qui sait, lui proposer un nouveau chemin.

Quand un roman graphique questionne le sentiment d’appartenance des adolescents à un groupe et jusqu’où ils sont capables d’aller pour en faire partie, cela donne Squad, anyone would kill to belong de Maggie Tokuda-Hall et Lisa Sterle.

La nouvelle élève, Becca, se retrouve dans une banlieue privilégiée de San Francisco et y cherche sa place. Même si elle est intégrée très rapidement aux filles les plus populaires de l'école, elle devra faire un choix lorsqu’elle découvrira leur secret, celui d’être des loups garous qui tuent certains garçons toxiques. Cette meute sera mise à l’épreuve du sang, des valeurs et de l’attirance dans un style de dessin qui rappellera des souvenirs aux amoureux de Archie.

Alors qu’il est souvent difficile de s’accepter et que les miroirs ou les réseaux sociaux nous renvoient à une image lisse du corps, Bodies are cool de Tyler Feder célèbre le corps sous toutes les apparences possibles. De cicatrices, aux poils ou cheveux de tout type, de ventres comme de peaux, le refrain qui chante à chaque page donnera joyeusement confiance aux jeunes lecteurs et lectrices : “My body, your body, every different kind of body! All of them are good bodies! BODIES ARE COOL!”

Trouver sa place, même lorsqu’on est convaincu de ses passions, reste un sacré défi. Dans la merveilleuse histoire de Aaron Slater, illustrateur, Andrea Beaty et David Roberts, le rêve de ce petit garçon d’écrire ses propres histoires pour devenir conteur se heurte à son incapacité à aligner deux mots.  Les illustrations dynamiques et inspirantes de ce livre en plus du mode de police adapté à la dyslexie accompagnent la recherche de sens de Aaron pour dépasser son trouble d’apprentissage et communiquer ce qu’il souhaite exprimer sur la vie. Un livre nécessaire et beau!

Si comme Nancy B-Pilon vous pensez qu’on peut malgré tout changer le monde, courez acheter Roselionne pour vous rappeler, comme Roseline à la chevelure rousse et que tout le monde touche, qu’il y a toujours des solutions pour prendre sa place dans le monde.

Cette année aura encore été marquée pour beaucoup d’entre nous, par l’impossibilité non pas de voyager mais bien de rencontrer nos familles, nos proches vivant dans une autre région, province ou un autre pays voire un autre continent.

Si votre gang vous a manqué ces derniers mois, il est certain que Vamos! Let’s cross the bridge de Raul The Third vous donnera le sourire! Un pont, point de passage entre deux rives, peut être source d’embouteillage, de chicane mais aussi l’occasion de se rencontrer. La diversité des personnages et le style mexicain apportent un esprit de fête plus que bienvenue!

Dans un autre registre, l'histoire racontée par Keum Suk Gendry-Kim aborde la question de la séparation entre deux sœurs sous l’angle dramatique lors de la guerre de Corée.  

The waiting est l'histoire fictive de Gwija, qui a 17 ans, mariée dans la hâte avant que le Japon ne tombe et que la Corée n’obtienne son indépendance, sera séparée de son mari et de son fils, restant seule avec sa fille Jina. Soixante-dix ans plus tard, on retrouvera Gwija âgée et Jina qui tente tout pour retrouver son frère.

Vous cherchez à mettre la simplicité et le bien-être dans votre quotidien ? Library de Michael Dumontier, Neil Farber vous offrira des observations textuelles et visuelles comiques, profondes, toute pleine de surprise! Vous voulez un ou deux exemples ? Que pensez-vous de : « Make your own pottery in your oven » ou le dessin d’une petite plante qui pousse avec le texte : « The beginning ».